L’histoire des Boucholeurs 

Le site avant « les boucholeurs » …

Un chateau médiéval

La ruine de Chastel-Aillon date du grand siège de 1130. Le dernier seigneur du lieu Isambert De Chastel-Aillon est assiégé dans son château par Guillaume X d’Aquitaine, son suzerain.
Après trois mois de siège, Isambert se rend et Guillaume transfère la capitale de l’Aunis à La Rochelle, laissant le Chastel-Aillon à sa ruine. En 1470 les maisons assises sur les douves  « choient » dans la mer. En haut du côteau, résistent les ruines de l’Abbaye des Camaldules et quelques maisons entourant une vieille ferme. C’est ici que des Croisés rassemblés à l’Abbaye s’embarquèrent pour la Terre Sainte, à quatre reprises de 1097 à 1248.

Un peu plus bas, la ferme de port-Punay, un ancien port avant l’ensablement (Port primitif du Castrum, envahi par les sables au XVème siècle). En vieux français Punay signifie : pourri, puant, vaseux.
A l’est, la ferme de la cabane des Arennes (actuelle Cabane des sables, commune d’Yves) se situe en direction du relais des Trois Canons. Entre les falaises du rocher d’Yves et du vieux Chatelaillon, le chemin le plus carrossable pour rejoindre le rivage mène au vieux Chatelaillon en passant par l’ancien chemin sur la colline d’Angoute.
Côté mer, à l’extrémité sud et sur les hauteurs de la falaise il y a la cabane des douaniers d’où l’on peut surveiller toute la baie d’Yves. Elle serait située en face de la jetée du port d’aujourd’hui.
La navigation des gabarres entre Le fleuve Charente et La Rochelle tentait les marins à pratiquer la contrebande. Il ne reste plus qu’une falaise qui s’écroule petit à petit. Tous les déblais sont poussés vers le sud par les courants et les vagues. Et en longeant le coteau s’élève un lais de mer formant un immense plateau de sable et de galets. Ce processus est engagé depuis longtemps, et chaque tempête liée à une grande marée amène son cordon de remblai, poussant le précédent vers l’intérieur en hauteur et en largeur. La partie la plus récente de ce plateau reste inondable à chaque grande marée associée à des vents défavorables.
Pour assécher le marais de St Vivien, un canal est creusé à travers ce sable et, à l’approche de la côte ses rives ont été bâties avec de grosses pierres tout comme la maison de l’éclusier situé sur ce canal à 50m de la côte.
Un petit endigage forme un épi où les galets s’accumulent.

Ces travaux d’allongement du canal ont du être répétés à de nombreuses reprises, au fur et à mesure des arrivages de remblai naturel. Le canal délimitait à son débouché sur l’estran les communes de Chatelaillon et d’Yves, mais en 1838 il a été redressé pour suivre son cours actuel. Les écluses ou portes du marais, ont pour rôle d’évacuer l’eau des marais en cas d’inondations hivernales, pour préserver l’activité agricole. Cet excédent d’eau douce est alors déversé en baie d’Yves faisant baisser la salinité de l’eau et re-créant un milieu proche de l’estuaire et des conditions favorables pour la faune de l’estran et l’élevage des huitres et des moules.
La ferme du Rocher d’Yves, bâtie au 15°siècle, a d’abord été une auberge, passage obligé, sur la voie reliant Bordeaux à Nantes. De par son emplacement stratégique elle a été transformée en relais de poste à la fin du 18°siècle.
Enfin elle deviendra une ferme, puis aujourd’hui propriété du conservatoire du littoral.
Dans un projet futur elle deviendra « maison de la nature en baie d’Yves ».

 

LE CHÂTEAU FORT DE CHATELAILLON, tel qu’il était en 1604 

D’après un dessin attribué à Chatillon. On y voyait encore les sept tours, les fossés et le donjon. Au premier plan, à gauche, l’église ste Romuald, le village « hors des murs » et le village conduisant à la  porte poitevine. 

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